dimanche 19 octobre 2008

Ouin ben...

Pour ceux et celles qui auraient des questions sur la crise économique actuelle, voici une sorte de conte vulgarisateur qui donne une idée générale de ce qui se passe.
À voir là: http://nefacmtl.blogspot.com/2008/10/la-crise-des-subprimes-pour-les-nuls.html

mardi 14 octobre 2008

Une petite note...

En cette douce, mais pathétique soirée d'élections, je me devais de vous faire part d'une petite réflexion.

Vous pouvez aisément remarquer que la plupart des "arguments" ou opinions des gens à droite sont principalement anecdotiques et vont rarement au fond des choses, je vais vous donner quelques exemples...


Tout d'abord, il y a ce message:
http://dame-au-quebec.blogspot.com/2008/07/ordre-du-canada-henri-morgentaler-une.html

Elle prétend, par exemple, que : "Partout dans le monde on veut revoir la loi sur l'avortement à la lumière des nouvelles connaissances médicales." Mais elle ne donne aucun nom d'endroit. Au même titre que le faux débat sur le créationisme (la seule chose qui fut créée, c'est l'impression qu'il y avait réellement une contreverse là où il n'y en a pas), elle parle que le débat sur l'avortement est à nouveau ouvert, sans pour autant citer une seule source. Des intellectuels? Lesquels? De où? Et qui sont motivés/financés par qui? La Templeton Foundation?
Sur ce même blogue, il y a ceci: http://dame-au-quebec.blogspot.com/2008/10/une-importe-qui-vote-conservateur.html
Ses arguments? Stephen Harper parait mieux que les autres candidats, elle n'aime pas les autres partis et les dénigres sans pour autant apporter de raisons. Elle dit aussi que puisqu'ELLE a été satisfaite, c'était le meilleur parti. Et dans ce message, elle dit que les artistes sont une mafia qui ne veut pas renoncer à une petite partie de ses subventions. "Tous les Partis courtisent les "artistes" parce-qu'ils sont très puissants."...évidemment...ce qui ressort principalement, c'est que cette dame ne sait pas combien d'emplois le domaine des arts peut créer et nécessiter. Pour faire une film, il fait plusieurs personnes, même chose pour une pièce de théâtre, et pour que la culture puisse se faire connaître à l'étranger, elle a besoin de subventions. De plus, elle dit des choses du genre de: "La culture est autre chose que les centaines d'humoristes plus au moins intelligents. La culture n'est pas des pièces ennuyantes d'expérimentation.", c'est ce genre d'argument démagogique qui parle du fait que la "vraie culture" (expression qu'elle utilise) est celle comprise par le peuple en entier, et non pas des professionnels de l'art. Ce genre d'argument est facilement convaincant pour une personne n'était pas, non plus, un "pro" de ce domaine, mais au même titre que je ne peux autant apprécier le travail d'un ingénieur au même niveau qu'un autre ingénieur, une personne n'étant pas artiste ou du domaine artistique n'appréciera pas nécessairement l'art comme un professionnel. Et je ne cherche pas à être élitiste, c'est simplement un fait. Ce n'est pas une règle stricte de la réalité, mais c'est généralement ce qui arrive, et ça ne signifie pas que les gens sont des ignares et qu'ils ne peuvent pas apprécier l'art. Ce genre de discours populiste tente convaincre les gens qu'il existe une sorte d'élite intellectuelle et artistique qui se place au dessus du bon peuple et qui crache dessus, ce qui est entièrement faux. Si des gens peuvent être pédants, c'est une question d'individus avant tout, et non du domaine artistique au complet. Elle parle de la littérature comme vraie culture, et bien la "vraie" littérature n'est pas du concentré de plaisir en canne pour tout le monde, elle peut même être très élitiste, pourtant, elle frappe sur des choses qu'elle, et c'est évident, ne comprend pas. Ce n'est pas un crime de ne pas comprendre, mais penser qu'on comprend alors qu'on ne comprend pas est très dommage.

Cette personne parle aussi contre les artistes en traçant d'eux un portrait absolument faux. Tout d'abord, il dit que "Autrefois, par exemple dans l’Italie de la Renaissance, c’est le prince qui faisait office de mécène", mais il faut préciser (car c'est le genre de généralités que font souvent ce genre de personnes) que ce n'est pas que "le prince" (whatever that was), plusieurs personnes pratiquaient le mécenat, les banquiers le faisant souvent, ainsi que d'autres nobles. Mais les artistes étaient aussi limités, car ils savaient très bien qu'ils ne devaient pas, du moins, pas trop, déplaire à leurs mécenes, ce qui pouvait censurer la production. Aujourd'hui, les subventions existent parce que la culture ne peut pas survivre à une économie de marchée pour la simple raison qu'elle n'est pas aussi simple à comprendre que le film des Transformers, et n'est pas nécessairement aussi populaire. Et pourtant, elle est si importante, car elle permet un essort intellectuel chez plusieurs. Une culture devant suivre les dictats du marché souffrirait facilement de censure, pourquoi? Simplement parce que ce qui est disponible et ce qui occupe le plus de place est ce qui est choisit par des grandes entreprises, elle doivent produire pour le plus de gens possibles, afin de rentabiliser leurs productions, mais la culture n'étant pas toujours la chose la plus populaire, elle devrait soit se plier aux modes du marchés, créant ainsi un milieu artistique conformiste et ennuyant, ou elle doit survivre dans des réseaux underground, et l'essort intellectuel est réservé aux membres de cette scène underground.
"Si l’on veut rétablir la confiance de la population à l’effet que l’argent public est accordé aux bonnes personnes, il doit exister des mesures plus ou moins claires de ce que l’art représente. Il faut que les subventions consenties aux créateurs reposent sur une acception généralisée, pas nécessairement contraignante, de ce qui peut contribuer à la vitalité de la culture québécoise, par opposition à ce qui n’est qu’une expérience personnelle sans beauté et sans suite."

Le problème, c'est que ce qu'il dit n'a aucun sens, parce que de dire au grand public, ce que tu trouves beau, ce sera ça, l'Art avec le grand A. Mais comment savoir ça, le grand dirigeant connaîtra intuitivement les goûts du peuple? Cette personne n'ayant pas de formation artistique, elle ne voit pas que tout vision de l'art précise est contraignante, et que la vision de l'art évolue en dehors des décisions gouvernementales, des modes du marché ou des goûts du peuple. De plus, quand il dit 'ce qui n'est qu'une expérience personnelle sans beauté et sans suite", il assume qu'il peut décider du critère esthétique (comme si l'art n'était que le Beau...il démontre encore plus son ignorance) et "sans suite", qu'entend-il par là au juste?

Dans ce message, la personne démontre simplement sa haine des assistés sociaux. Quand il ou elle dit "ces chers amis BS vont recevoir leur T’CHEK, le dépenser dans le temps de le dire et vont "jobiner" au noir en attendent le prochain…", elle parle sans nécessairement savoir, en prenant quelques exemples qui servent à faire une généralisation facile. Elle commet la fatale erreur logique que chaque démagogue commet : elle confond une partie du tout pour le tout.

Il y a aussi ceci: http://blogcontrattac.blogspot.com/2008/10/de-la-dmocratie-en-amrique.html
La personne assume que parce que Bill O'Reily (chrétien qui croit à la théorie créationiste) peut ramasser un fonctionnaire, la démocratie est plus efficace et transparente.

http://blogcontrattac.blogspot.com/2008/10/les-masques-tombent.html
Dans ce post, l'individu derrière le blogue donne une traduction peu objective à laquelle je lui rendrait la pareille : "la crise économique est une mauvaise chose parce que les gens perdent des jobs et ça empêche de 'scrapper' la planète, ce qui est bon pour notre économie à nous, maintenant, que nous entretenons en nous câlissant royalement des conséquences parce que c'est pas moi qui va avoir à dealer avec, m'en va être avec Jésus, Dieu, St-Paul, les licornes pis je vais regarder Adam et Ève jouer avec des gentils dinosaures".
Pour être sérieux, même si ça a fait du bien de ne pas l'être un instant, c'est UN AUTRE (!!!) exemple d'un fier droitiste qui confond un envirronementaliste "militant" pour tous les environnementalistes "militants", alors si y'en a un qui pense d'une telle façon, ils pensent tous de cette façon. Bravo monsieur cerveau.

Il y a aussi lui, qui s'imagine qu'on est en Afghanistan à cause d'un grave conflit de valeur contre les vils et liberticides talibans. Le gouvernement de Corée du Nord est aussi liberticide, pourquoi n'y sommes nous pas, ils sont d'ailleurs probablement plus dangereux qu'une bande d'Afghan qui se battent à coup d'armes artisanales et de vieilles kalashnikov...
Il nous dit aussi que "J’ai toujours cru que plus les contribuables avaient d’argent dans leurs poches, mieux les choses étaient, et seul le Parti conservateur est en mesure de réaliser cela.", mais il n'offre aucun argument pour supporter l'idée que plus les gens ont d'argent dans leurs poches, mieux c'était, et si l'inflation était si grande que tout ton argent ne pouvais pas faire grand chose? Et si ton argent sert à acheter le labeur des enfants? Et pourquoi est-ce que ce serait seulement le parti conservateur qui serait capable de mettre tout plein de bidou dans tes popoches?

Et celui là, qui nous fait part de joyeuses anecdotes de sa vie à lui et généralise les choses à la gauche en entier. Comme si c'était des militants radicaux de gauche qui barbouillaient toutes les pancartes des conservateurs pendant que LUI, brillant champion qu'il est, ne regarde pas. Ça ne peut pas être des jeunes qui ont du temps à perdre. J'aimerais d'ailleurs avoir son avis sur la pancarte de Gilles Duceppe sur laquelle un savant personnage a écrit "tapette"...

Je vous laisse le plaisir de découvrir d'autres exemples de ce genre d'argumentation facile sur laquelle repose souvent le discours de la droite...

samedi 11 octobre 2008

Quelques nouvelles du jours

Le racisme de Richard Martineau
Redécouvrez le ridicule des opinions d'un vieux journaliste en pleine décadence.

Un kit anti-Harper (ça s'appelle un Harpon)

Les maisons closes sont légales au Nevada
À ma connaissance, Martineau en a jamais parlé...à ma connaissance.

Connaissez-vous le camarade Béthune?
L'article ne mentionne pas qu'il était communisme, supportant ainsi que oui, les grands médias ont un fort sentiment radicalement anti-gauche. Béthune est un docteur Montréalais précurseur du système de santé gratuit. Il est mort dans le nord de la Chine et Mao Zedong a fait de lui un héro, et il en était bel et bien un selon moi. C'était un de nos brillants esprits qu'on a censuré dans notre histoire au point où presque personne ne se rappelle de lui, et maintenant, il semble que quand on parle de lui, on parle moins de ses convictions politiques et du fait qu'il était contre le capitalisme.

vendredi 10 octobre 2008

Voilà

http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/200810/10/01-28392-montreal-nord-notre-manifestation-sera-pacifique.php

Agitateurs

C'est ainsi que certains médias, ainsi que le SPVM, a appelé certaines personnes et certains organismes pour qui j'ai beaucoup de respect.

Voir cet article de La Presse

Agitateurs? Vraiment? Il faut comprendre qu'il y a ici une certaine dynamique sociale en jeu entre les personnes au pouvoir et ceux-celles qui aimeraient pouvoir se battre à armes égales avec le pouvoir. Des groupes comme le COBP ne sont pas populaires auprès des médias corporatistes simplement parce qu'ils n'ont rien à leur offrir: ils n'ont aucun lien avec ceux à qui les médias profitent, alors que ceux au pouvoir en ont souvent (pas le choix, si les médias veulent des subventions...pas le choix, si ceux au pouvoir veulent bien paraître...cercle vicieux); pour fonctionner, les grands médias ont besoin de publicité, en fait, les revenus d'un journal proviennent à environ 70% de la pub, et 90% dans le cas de la télé (source: N. Baillargeon, Petit cours d'autodéfense intellectuelle, p.289), mais les groupes de pression citoyen ont rarement assez d'argent pour se payer de la pub dans les grands médias, surtout ceux qui questionnent le pilier autoritaire qui supporte notre société (c'est-à-dire le bras armé/exécutif de l'État : la police, l'armée, etc.), donc une raison de plus pour qu'un certain journal venant de Montréal *wink-wink* soit "critique" de ces "agitateurs"; et en plus, il faut prendre en compte le mépris dont les grands médias corporatistes font montre envers les initiatives "de gauche" (qui peut prendre des formes variées, que ce soit faire comme si ces initiatives n'existaient pas ou alors les dénigrer).

Pour me référer une autre fois à Normand Baillargeon: "les grands médias corporatistes ont [...] tendu à exposer, défendre et propager le point de vue des élites qui possèdent ces mêmes médias et des élites politiques, qui est bien souvent exactement le même." (Ibid, p.295)

La police, l'armée, le gouvernement...ils peuvent acheter de la pub, ils ont aussi bien besoin des médias, c'est pourquoi leur point de vue y est fortement favorisé, par contre, comme chaque être humain, ceux au pouvoir sont aussi faillibles et peuvent se tromper comme n'importe qui. Ce n'est pas que les groupes activistes de gauche ne peuvent pas se tromper, c'est qu'ils sont presque systématiquement exclus d'une attention médiatique positive, alors on n'entend réellement que de peu nombreux et redondants points de vue dans les grands médias.

J'attire finalement votre attention sur les deux liens suivants:
http://nefacmtl.blogspot.com/2008/10/la-campagne-de-terreur-du-journal-de.html
C'est un message de la NEFAC sur une lancée similaire.

http://nefacmtl.blogspot.com/2008/10/rpression-politique-montral-nord.html
Ceci raconte une chose que La Presse ou autres ne vous raconterons pas: des militants se sont fait arrêtés pour avoir distribué des tracts à Montréal-Nord sur le sujet des bavures policières de cet été. Se faire arrêter pour distribuer une opinion est en effet une forte atteinte à la liberté d'expression, même très forte, mais les choses sont différentes, on le voit ici, quand il s'agit "d'agitateurs".

Enfin + Commentaires sur Sarah Palin

C'est bien parce que certaines personnes m'en ont parlé assez souvent que ma paresseuse volonté a cédé (et est retournée se reposer) que je commence ce blogue. En effet, je n'ai malheureusement pas le temps de répondre à toutes les questions qui me sont posées à mes différents emplois quand je suis sur place et donc, je vais écrire quelques fois sur ce joli blogue nommé Mordacité des commentaires sur la politique, la société, l'anarchisme, la littérature, des médias, de l'actualité et, lors d'occasions spéciales, je me moquerais d'individus louches.

Parlant d'individus louches, jetons un coup d'œil à la candidate à la vice-présidence du parti Républicain, la savoureuse Sarah Palin. Loin de moi l'intention de vouloir salir cette pauvre dame qui souffre déjà bien assez de son ignorance, mais je voudrais tout de même rappeller certains événements antérieurs à la campagne qui démontrent bien le caractère de celle qui, advenant que le pape Républicain (ah, c'est vrai, on dit pas pape, on dit candidat à la présidence du parti Républicain, pourtant, on voit le parrallèle religieux-conservateur, sans oublier l'âge) décède post-maturément, pourrait devenir présidente des États-Unis.
Grosso modo, la dame voulait, à l'époque où elle n'était que gouverneur de l'Alaska, que le "chef" des statetroopers (la genre de sq de l'Alaska, si on veut) renvoit un de ses sbires...Qu'est-ce que la gouverneur de l'État a comme intérêt pour exiger le congédiement d'un "agent de la loi"? C'est que c'est son ex beau-frère, personnage pour qui elle n'a que peu de sympathie. Devant le refus du "Alaska Public Safety Commissioner" (Commissaire à la Sécurité Publique de l'Alaska), elle ne trouve rien d'autre à faire que de renvoyer celui-ci, pour renvoyer celui-là. Elle a nié depuis le début de la campagne avoir posé ce geste, d'avoir abusé de son pouvoir...mais bon, je vous incite à lire cet article de La Presse pour vous faire un petit plaisir et apprendre la fin...